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Conseils de survie dans le 91.06

écrit par randlog le 04 08 2022

Ça y est, le platal s'ouvre à vous. Certes, certaines personnes le connaissent déjà, je pense par exemple aux licences d'Orsay, ou l'ont déjà découvert avec les oraux. Cependant, il se pourrait bien que ce brave accordéon devienne rapidement votre meilleur allié, aussi nous nous devons de vous offrir quelques conseils issus de notre expérience pour vous assister dans cette nouvelle aventure.

Avant toute chose, il vous faudra connaître le lieu et l’horaire du passage de votre navette chérie. Pour ce faire, méfiance ! Les arrêts sont tirés au sort chaque matin par une commission secrète, mais en voici les plus notables : Université Paris-Saclay pour le hbar 625, Moulon pour l'ENS et CS, Joliot-Curie pour Intermarché et la pharmacie, Marguerite Perey pour Supop ou Franprix. MAIS ! L’arrêt Université Paris-Saclay fait l’objet d'une expérimentation suivant une loi normale réduite mais décentrée selon le théorème de la limite inverse ou un truc du genre ; tandis que l’arrêt Marguerite Perey, et non pas Pereynne puisqu’il s’agit d'un arrêt temporaire remplaçant l’arrêt Fresnel (et oui, car c'est amusant mais nous somme avenue Fresnel !) n'est actuellement pas en service et il vous faudra utiliser l’arrêt Ferme de la Vauve (exploité un jour de temps en temps, selon le passage des poules) ou l’arrêt Thomas Gobert.

Demeure la question des horaires ! Car voyez-vous, si en heures pleines ils semblent généreux, prévoyez tout de même la possible brochette du chef. En effet, il est d’usage que lorsque le temps vient à vous manquer, les trois bus tous les quarts d’heure passent… En même temps. Il serait donc de bon aloi de prévoir quelques minutes d’avance.

Vous suivez ? Dommage, si vous aviez chopé le bus vous n’auriez pas à suivre loin derrière…

Pour celles et ceux ayant passé cette étape, désormais à bord de la navette sacrée, vient le temps des cathédrales ou plus simplement, le temps de choisir sa position. Si, contrairement aux tramways, les bus ne sont pas équipés d'un avertisseur sonore d'un éventuel puissant freinage, c'est simplement que ces avertisseurs se sont brisés lors de précédents freinages. Aussi, veuillez-vous solidariser d'une structure a priori fixe dans le référentiel du bus à l'aide d'un harnais ou, à défaut, d'une barre de remorquage. Privilégiez la barre de remorquage aux élingues, puisqu'en limitant l'hystérésis, elle vous permettra de ne vous prendre ni la porte de derrière, ni le siège de devant, ou pas trop souvent du moins. Attention tout de même, ça tourne, ça tourne ! Un pack de rétro fusées sera sans doute votre meilleur atout pour ce dernier ennemi.

Dernier ennemi disais-je ? Que nenni ! Oyez plutôt ce bel enregistrement (ici) ! C'est en effet le doux chant de l’accordéon qui se réveille. Nous ne saurions que chaudement vous recommander la moitié avant du bus, qui dispose de deux essieux distants assurant une certaine stabilité, contrairement à la moitié arrière pour laquelle la rupture d'accordéon ne serait pas aussi charitable. Néanmoins rassurez-vous, cela n’arrive que rarement.

Et voilà, vous êtes désormais en possession de toutes les cartes que notre honorable expérience peut vous apporter. Nous vous souhaitons une belle histoire d’amour avec cette figure du platal, mais n’oubliez cependant pas d’avoir une pensée pour le 91.10, dépourvu d'accordéon mais non de charme.

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